En apparte

En maison plus exactement … 
Être totalement sur pause, ou tout du moins le croire, ne pas laisser les "listes" qui nous attendent sur le comptoir, agenda, notes électroniques, venir polluer cette parenthèse simple et remplie d'amour.
Les vacances ont ce don magique de vous hypnotiser, de vous convaincre en totalité que la vie est tous les jours ainsi, ensoleillée, lente, douce, d'une obsolescence reposante … Et pourtant …
Même loin de son domicile, sa ville, son job, ses amis, ses lieux de vie habituels, j'arrive à croiser des images, objets, sons, qui viennent fêler ma jolie coquille de verre. 
Une ville qui vous rappelle un voyage passé dans une autre vie, un film qui vous balance vos échecs, vos peurs, un parfum, une odeur qui ranime un fantôme … Et tout cela de vous rappeler que depuis quelques temps, chaque étape est douloureuse et vient tester ma capacité de résistance, mon envie d'avancer. 
Étrangement, je suis tombée par le plus grand des hasards sur cet article, qui m'a à la fois, giflé et apaisé.  
Alors les ondes olfactives, auditives, les vaisseaux lumineux entremêlés s'amusent peut-être à égratigner ma bulle de verre estivale mais pas de bol pour la nostalgie, et les blessures, j'ai adopté la philosophie CarGlass, et comme (ce crétin) d'Olivier, j'ai toujours un tube de résine dans mon sac ! Elle est faite d'ingrédients rares, voire uniques : un peu de soleil, quelques millilitres d'eau iodée, une pincée de sable, une bonne dose de BFF, mais surtout ne pas oublier de saupoudrer de beaucoup de bisous, de rires, et de câlins de babichous, loulous, arsouille et arsouillette, de Nanouska et Loulou le plus beau … Et voilà la coquille réparée, consolidée, et ainsi on continue de profiter de ces heures qui défilent sans aucune violence et on oublie instantanément qu'un jour peut-être il faudra retourner à la vraie vie, qui soit dit en passant, à ces bons moments aussi … des fois ?
La coquille est réparable, la pause, la mise entre parenthèse se provoquent, peuvent se créer de toute pièce, être mise en scène pour une représentation unique.  Il suffit d'un peu d'imagination, de temps, de belles complicités. Mais pour le quotidien et ceux qui vous infligent de violentes douleurs sans anesthésie vous laissant chaque fois de nouveaux stigmates … Y'aurait-il quelqu'un qui aurait planqué la recette de la "résine magique" ?

Ou dois-je me résigner à fuir comme la peste la moindre tentation ?

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