Fight Club
Personne ne change jamais vraiment, et pourtant …
Les années passant, nous mûrissons, ou pas, forts
d’expériences, d’enrichissements personnels. A l’inverse l’on peut tout à fait
régresser, blessés par un événement, abîmés par les mauvaises surprises d’une
vie pas tout à fait prévisible. Et puis il y a le surplace, l’immobilité, la
stagnation totale psychologique, matérielle ou les deux. Nous vivons tous à un
moment de nos vies ces trois états.
La stagnation elle a, toujours selon moi, un caractère plus
pesant, parce que souvent installée, on ne sait pas toujours vraiment comment en
sortir. Il est très possible de s’y complaire et de laisser les années passer
sans une once d’évolution, dans sa tête comme dans sa vie. Certains trouveront
cet état plus reposant et n’entrevoient
absolument pas les bienfaits d’une quelconque évolution. A vrai dire je
trouve cela dommage. La vie est faite de mouvements qui peuvent, doivent
même être canalisés par des périodes de calme, le temps de profiter d’instants
plus sereins. La sérénité ne se trouverait-elle donc que dans l’immobilité
psychique ? Je n’en suis pas du tout convaincue.
Pour ma part, Tout est une question d’équilibre et
d’harmonie. Tout ne peut être parfaitement orchestré, mais la capacité à prendre
conscience par soi-même d’un état qui ne peut perdurer, et à actionner les
leviers pour faire évoluer les éléments vers la « période » suivante
, curieux de découvrir ce que l’avenir nous réserve, peut être un début de
formule magique pour jouir pleinement de sa propre vie.
Avancer pour évoluer, conquérir les nombreux territoires de
l’inconnu ; régresser pour oublier que tout n’est pas toujours simple et
reprendre à un niveau inférieur la reconstruction de son propre
bien-être ; stagner pour profiter de ce que l’on a construit, des personnes
que l’on a rencontré sur des chemins insoupçonnés de notre existence et
retrouver le goût de l’ennui pour relancer la machine à rêves.
Depuis des mois, j’ai le sentiment d’être prisonnière d’un
univers en 4 Dimensions entre ces différents états et bien d’autres encore.
Sans cesse en mouvement, mais totalement bloquée. J’ai toujours pensé que l’immobilisme
était le cousin germain d’une mort à petit feu. J’ai souvent concentré toute
mon énergie à « avancer » plus vite et plus fort convaincue que
c’était le moyen le plus fiable pour se réaliser et surtout se respecter. La
régression s’impose quant à elle d’elle-même faisant face régulièrement à une
facette de moi-même à laquelle je pensais avoir dit adieu il y a un presque 10 ans,
et qui vient me secouer de ses émotions, de ses pensées me brouillant les
idées, pour finir par me maintenir, pétrifiée, paralysée.
Pourtant, mon esprit éprouvé de ces oscillations
incessantes, a su, au bout de quelques mois me suggéré un début de solution, enfin m’a surtout pousser à avancer, et
cette fois-ci pour de vrai. Pas seulement en achetant une table de salle à
manger ou à travers l’organisation d’un voyage. Et pour autant, il s’agit aussi
d’un voyage au cœur de soi-même, long et fastidieux. Les vraies étapes sont les
plus éprouvantes à passer. La construction de son être, même un imparfait, mais libre, un peu plus
paisible, et apte à absorber chaque petit bonheur de la vie, reste pour moi, le leitmotiv des
matins qui se lèvent.
Se battre contre soi-même est assez fatiguant, mais
repousser sans cesse à plus tard ce type de combat, quand il doit être mené
pour exister, vraiment, est contre-productif, et ne m’amènerait sûrement qu’à
de nombreux regrets. Alors voilà, le défi m’est lancé, espérant que le dénouement de ces
débats internes soit aussi libérateur
que celui escompté …
Trouver les réponses
à ses questions, mais surtout arrêter de se poser les questions inutiles …
Commentaires
Enregistrer un commentaire