St Sylvestre

Il n'y a pas d'âge pour se faire rappeler à l'ordre ...
A ce titre ma très chère maman me fit remarquer, pas plus tard qu'hier soir, que je n'avais pas écrit depuis un moment ... Depuis 24 jours pour être exacte.
Il y a deux raisons majeures pour lesquelles je ne post rien dans ma tour ... 
La première, et la principale, c'est souvent un manque de temps qui m'empêche de me poser sur mes pensées ...  Tant que je suis dans l'action, je mets ma réflexion sur pause.  Ce qui peut s'avérer de temps à autre assez "piquant", me retournant sur mes propres excentricités pour avoir cette petite phrase qui sonne comme la morale d'une fable "tu aurais du/pu réfléchir avant d'agir" ! Alors même si nous ne jouissons que d'une seule existence sur cette terre (enfin selon mes principes éducatifs ... ), je suis forcée de constater qu'il m'est impossible d'agir sans réfléchir à durée indéterminée, aussi
agréable que cela soit. C'est un plaisir furtif, sur lequel je ne peux pas me reposer. Ainsi quand j'ai besoin d'apaiser mon esprit, en parcourant l'encyclopédie des souvenirs qui me rassurent et m'aident à avancer, ceux-ci n'apparaissent comme simples anecdotes.
J'ai donc réfléchis à un stratège pour duper mon ascendant "control freak" et booster ma maîtresse du moment, Mademoiselle Spontanéité : je ne cherche pas à me projeter à trop long terme, sans vivre vraiment au jour le jour, je prends les évènements comme ils se présentent, tout en gardant un pied coulé dans le béton de la réalité et de ses exigences. 
L'expérience est en marche, j'ai déjà commencé à prendre des notes, comparer les échantillons tests et témoins, mettre les éprouvettes sous le microscope de mon esprit d'analyse acéré. Une fois toutes mes observations retranscrites et recoupées des différents témoignages, je serai en mesure de tirer les premières conclusions de cette nouvelle philosophie que j'ai décidé d'éprouver.
Mais il y a un autre phénomène qui se produit et qui m'empêche d'écrire ici de façon prolongée ; les idées se promènent dans ma boîte crânienne mais ne veulent pas se coucher sur la page, pour d'infinies raisons. Les mots ne se mettent pas dans le bon ordre, où ils s'échappent insidieusement avant même d'avoir eu le temps de les capturer dans la cage que devient mon clavier ... Certaines idées ne méritent pas de s'y arrêter, et reviendront plus tard plus insistantes, décidées à se faire une place dans ce puit sans fond qu'est ma passion pour les mots. Et puis il y'a les inattendues, qui débarquent comme ça sans prévenir dans mon esprit, qui doucement, très discrètement se glissent
dans le moindre recoin de ma boîte à idée et finissent par prendre toute la place. Celles-ci sont si présentes, si fortes que je suis incapables de les traduire au présent. Elles doivent séjourner quelques temps bien au chaud dans ma tête, se retourner, se conforter, prendre place dans le décor de mon chemin de pensée pour que je trouve les mots suffisamment pertinents et que je puisse les partager à leur juste valeur, qu'elle soit grande ou plus petite qu'au premier abord. 

Ainsi, quand je délivre mon esprit de toutes ces pensées qui l'alourdissent et  l'empêchent d'en avoir de nouvelles,  je les laisse partir ; en les partageant je m'allège mais je les perds un peu à la fois, elles ne sont plus tout à fait à moi, je dois donc vite en mettre de nouvelles en gestation pour chaque fois ne pas avoir une impression de vide ; vide qui, bien que peut-être plus facile à gérer, rend la vie, je trouve, bien trop , ou non plutôt pas assez vivante, remplie, étonnante, enivrante ...

Enivrante, c'est le mot juste ...

Ce soir et comme beaucoup d'autres, je vais aller tourner la page de 2014 qui fut tout aussi enivrante, et je vais laisser une chance à 2015 pour être plus indulgente, moins éprouvante. 

A l'année prochaine ...

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