Aigreurs d'estomac, désenvoutement

J’ai noté chez moi un nouveau syndrome, un syndrome digestif. On sait bien qu’il y a un lien fort entre l’esprit et le corps, où selon sa disposition psychique, le physique déraille ou non. Et bien, ce serait plutôt mon esprit qui adopte une attitude d’ordinaire réservé aux organes logés plus bas.

J’ai expérimenté durant quelques mois une méthode un peu particulière pour explorer ma tête et ses secrets. Le but étant de dénouer l’imbroglio d’émotions, coincées entre souvenirs et portes fermées à double tours. Quand auparavant je pensais qu’il ne suffisait que d’encaisser les coups, de dépasser la douleur, de l’enfouir bien loin pour avancer,  et repartir à la conquête des émotions positives, aujourd’hui j’ai la sensation toute neuve de digérer. Je vois l’épreuve se profiler, je n’arrive plus à m’enfuir, sans occulter les difficultés à venir, je ne ne les projette plus outre mesure, et quand j’ai laissé tout les chagrin, colère, amertume ou autre s’exprimer, ma tête sort du brouillard, dans un laps de temps assez court, quelques jours tout au plus, sans exercice en particulier, juste un jour comme ça. Et c’est le « En fait, tout va bien » qui reprend naturellement sa place. Et tout cela sans le sentiment d’avoir enfermé quelque part les émotions trop difficiles à gérer ; sans se forcer, comme libéré d’un soi-même qui nous a longtemps pesé.

Je me sens articulée autour d’un squelette plus fiable, comme si les fractures ou déchirures ligamentaires s’étaient enfin « réparées » grâce à je ne sais quelle thérapie, ou séances de kiné miraculeuses. Je ne me sens pas plus forte, mais moins à la Mercie de mon propre esprit, quand à ses insoupçonnables réactions. Non pas que celui-ci soit devenu prévisible, bien loin de là, il continuera, je pense toujours, à suivre une trajectoire sinusoïdale irrégulière. A contrario, je crois qu’en lui laissant le temps nécessaire pour reprendre son axe principal, tout revient dans l’ordre, en mieux qu’avant. Vos croyez que c’est possible ? Du genre, les épreuves améliorent la condition de mon esprit ? Du genre, processus inversé ? Ou j’ai peut-être atteint le summum de ma folie douce en observant de l’amélioration là où il n’y en a nullement ? Ça ne m’irait pas si mal que cela si tant est que ça n’abîme pas mon entourage.

Mais il y’aurait peut-être une explication tout autre à ce phénomène presque paranormal, chez moi en tous cas, car oui s’auto-régénérer, regarder chaque jour en face et voir le bon côté des choses, je vous le promets chez moi, c’est paranormal. Mais oui, si je devais être totalement honnête, et ça c’est pareil, il m’est de plus en plus compliqué de ne pas être entièrement honnête et retenir le fond de mes pensées, ou de vivre les choses comme je l’entends. Donc bref, je suis obligée d’avouer que les nombreux échanges philosophiques que j’ai avec ma rencontre inattendue, mon autre côté du miroir, m’ont nettement envoyé sur des voies plus apaisées, m’ont réconcilié avec les échanges humains, et ont surement contribué à ouvrir certains chakras verrouillés à quadruple tours avec de vieux cadenas rouillés !

J'aimerais pouvoir offrir aux gens que j’aime ces ressentis tout récents, pour enfin rendre la monnaie de la pièce à ceux qui m’ont prêtés leurs bonnes ondes pendant tout ce temps. Je ne dis pas que j’ai toujours été une cathode à énergie négative, mais j’ai régulièrement puisé, sans vraiment le vouloir, dans les bains d’énergies positives des personnes qui le servaient sur un plateau. Et encore aujourd’hui, d’ailleurs, de belles âmes sont toujours présentes pour embellir ma vie et mes émotions.  A tous ceux-là, ceux qui font preuve de patience, et avec qui nos existences sont définitivement entremêlées, je veux partager un peu du « nouveau monde » qui m’a ouvert ses portes, jusqu’à je ne sais quand et je ne sais où !

Vous sentez ? Ça sent la guimauve ... M’en fout, j’aime mon nouveau modèle, et je ne vais surement pas m’en cacher … A bon entendeur !