Dream box

Courir, parler, danser, manger, boire, regarder, voir, dormir, écouter, et écrire, écrire encore, écrire toujours ... Pour quoi ? Pour exprimer, vider, déballer, désamorcer, construire, donner du sens ...

Mais quel sens ? Quelle direction ? 

Et si tous les choix que vous aviez fait ces dernières années n'étaient qu'une succession d'erreurs ? Si tous les chemins que vous aviez empruntés dans un labyrinthe de décisions n'étaient que fausses routes ? Et si après vous être donné un mal de chien pour construire un édifice solide, vous vous rendiez compte en prenant un peu de recul qu'il n'était en fait qu'un château de carte sur lequel il a suffit d'un simple souffle de lassitude pour le voir s'effondrer en une fraction de seconde ... On vous a raccompagné à la sortie du labyrinthe, et aujourd'hui vous n'y manquerez pas il faudra trouver à nouveau le courage d'y rentrer pour tenter de trouver enfin le passage vers l'autre côté.

Mais où trouver ce courage ? Cette envie de se jeter dans l'inconnu pour encore se perdre et affronter des situations inextricables ... Avancer, ou peut-être même reculer encore et toujours, et pourquoi faire ? Entrevoir une issue ? Laquelle ? Qui y a t il à voir, à vivre derrière ce méandre de décisions, de responsabilités, d'initiatives, d'actions ou d'inactions ? 

Toutes mes certitudes se sont envolées avec les cartes de mon château fébrile, et il m'arrive de me laisser glisser dans une boîte bien fermée à double tour pour que rien n'y personne ne puisse influencer mes choix. Dans ma boîte, je n'ai pas d'effort à faire, pas de faux-semblant, pas de peur de décevoir, pas de risque de me tromper, d'être déçue ... Mais dans ma boîte personne ne peut entrer, et j'empêche l'usine à rêves de s'exprimer.

Mieux vaut-il assurer constamment ses arrières pour limiter les risques et assumer plus facilement les conséquences de chacune de ses décisions ? Ou au contraire oser l'inconnu, oublier les craintes stigmatisées par quelques accidents affectifs ?

Je dois écrire encore et toujours pour laisser s'exprimer les sentiments qui se bousculent, et ne pas laisser un trop plein d'émotions embrouiller mon esprit ... Faire de la place dans sa tête pour avoir les idées claires et ne pas rater toutes les opportunités de petits bonheurs qui attendent sur le bord de la route, ou cacher derrière un buisson dans ce satané labyrinthe !!!

Quand on est une éternelle utopiste pleine de rêves on se méfie de son imagination, on essaye tant bien que mal de la canaliser, de la contenir dans la boite bien fermée ; ainsi quand une image, une histoire, un doux songe s'en évapore, c'est tout l'esprit, le cœur, le corps qui s'emballe ... et c'est tellement délicieux ... Mais quand tout s'arrête et que le nuage vaporeux se désintègre, plus dure est chute !

Ma très chère maman disait ainsi "la peur n'évite pas le danger" ... Laissons-la donc de coté avant de rentrer à nouveau dans ce labyrinthe alors ?!