Paroxismes paradoxales paranormaux


Ce post n'aura, je vous le dis d'avance, aucun sens, aucun but, aucune logique ...
Je me suis simplement interrogée sur ma capacité à montrer, expliquer, argumenter sans fin certaines de mes convictions profondes, en apparence, qui ne sont en réalité, qu'une façade, un costume que je revêts afin de me convaincre moi-même de ces idées qui ne sont finalement que fadaises, et fariboles ! Et je suis presque convaincue ne pas être une exception ... Me jettera la première pierre celui qui n'a jamais joué à ce petit jeu sans même en être réellement conscient ? 
Ainsi, ne vous êtes-vous jamais surpris en train d'expliquer à l'aide d'exemples précis et d'arguments de poids combien vous ne supportez de voir ces reportages poignants sur l’exploitation d'enfants dans certaines usines d'Asie du Sud Est et à quel point il est scandaleux de le cautionner ... Quand le reste de l'année vous arpentez les allées de grandes enseignes internationales pour y dégoter les meilleures affaires, de jolies copies "revisitées" au 5ème du prix de la pièce originale que vous avez corné dans le dernier numéro de votre magazine préféré ?

Schizophrénie verbale ? Ou peut-être est-il bien plus difficile de laisser parler ses désirs les plus profonds quand ils ne collent pas à ce que l'on attend de vous, ce que le modèle de base impose, ou tout simplement à la philosophie en vogue du moment ...

Ainsi dans cet ordre idée, et me concernant plus particulièrement, je me suis demandée s'il m'était autorisé d'affirmer ne pas être pressée, alors que je brûle d'impatience ; de répéter haut et fort que je ne suis pas prête alors que je n'attends que cela ; de prétendre avoir tourné la page quand je me contente de vivre le regard vers le passé ; de rengainer que je ne sacrifierai plus jamais quoique ce soit pour un autre tout en sachant que je suis foncièrement dévouée ; ou encore de vouloir tout maîtriser quand je fais tout à la dernière minute ... Mais aussi, de batailler sévèrement pour défendre les avantages de ne pas connaître certaines vérités trop destructrices quand au final je fais tout ce qu'il m'est possible pour tout savoir dans les moindre détails ; Mieux encore ! Semble-t-il compréhensible de répéter à qui veut l'entendre que je ne supporte pas ce manque, pour finir, après avoir tout mis en œuvre, ne laisser quiconque m'approcher ...

Bref ! j'en ai des dizaines dans ma besace, peut-être pourrais-je même dépasser la centaine ! A ceux qui viendront brandir l’éternelle banderole de la légendaire contradiction féminine, je répondrais : "Attention, terrain miné". Car en effet, je n'ai vu, lu, entendu que bien peu d'hommes qui ont, ne serait-ce même que légèrement, conscience de ce qu'ils souhaitent réellement et qui de surcroît l'assumerait en tous points, alors stoppons là ce débat sans fin, qui me fatigue d'avance tant il serait stérile.

Le danger de tout cela réside dans les erreurs commises guidée par des idées qui ne sont en fait que le reflet de ce que je voudrais qu'il soit, dans le but de paraître plus forte que ce que je ne suis sous le costume d'amazone en carton que j'arbore et d’ériger de hautes murailles protectrices pour que rien ne m'atteigne et ne me blesse. Mais il n'est pas. Et je ne suis pas cela.

Pourvu que les murailles ne tiennent pas trop longtemps ...

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