Irrésistible


Il est 23h47, soit.
Je dois me rendre, demain matin, à une activité salariée et par conséquent obligatoire pour conserver le toit que j'ai au-dessus de la tête, c'est un fait.
Mais c'est bien plus fort que moi !
Me plonger dans mes vieux post peut me tenir éveillée des heures durant, sans prétention aucune, que l'on s'entende bien !

C'est amusant mais surtout curatif de constater les changements, les évolutions, dans notre propre vie, et même dans le langage, le choix des mots. Je vous assure, vous devriez essayer. Même avec un carnet daté ; quand vous prend l'envie de balayer quelques pages en arrière, vous ressentez une sentiment très étrange, mais tout aussi agréable. Quoiqu'il advienne, pour ma part, c'est un plaisir, parmi tous les plaisirs de ma vie. 
Étonnement, les post qui me bousculent le plus ou qui suscitent les plus grands sourires, sont ceux dont je pourrais copier et coller les textes, sans y apporter aucune modification, au mot près, et n'y voir aucune insulte à ma philosophie actuelle.
C'est finalement rassurant de savoir qu'il est possible d'avancer, de progresser, tout en gardant l'essence même de sa nature. 

A travers ces différentes confessions déguisées en articles à peine pudiques, j'arrive à retracer chaque épisode marquant de ma vie (enfin depuis 2009), personnelle et professionnelle, bien que selon moi ces deux domaines empiètent l'un sur l'autre sans aucun respect des règles de vie de chacun. 
Confidence pour confidence, 2008 et 2009 ont été pour moi des années charnières dans la construction de ma vie post 2014. En faisant exploser mon quotidien à 28 ans, en me confrontant à mes démons à 29, j'ai commencé à mettre inconsciemment en place le projet d'un futur qui me ressemblait davantage. Et ce ne sont pas tous les remords de ces branle-bas de combats les années qui suivirent, et tout l'investissement personnel (quasi-religieux) à me fabriquer une identité de femme invisible, pour tenter d'étouffer mes frasques passées, qui auront suffit à annihiler toute la progression qu'avait fait insidieusement au coeur de mon si vil inconscient ce questionnement et travail intérieur sur le pourquoi du comment.

Quand tout s'est écroulé, je me suis effondrée comme n'importe qui l'aurait fait, mais en un laps de temps qui me paru si court. 14 ans et la page tournée en quelques mois à peine. Je me rappelle m'être mise en garde contre un éventuel "pétage de plombs" futur plus que probable, au vue de la rapidité avec laquelle j'avais accepté ce nouveau départ.

Et deux années et demi, presque trois après cet épisode (et pas des moindres), la peur des dommages collatéraux sur ma progéniture digérée, et balayée, je fais une conclusion assez simpliste et pourtant d'une logique évidente, ce qui fut pour moi un tsunami affectif (et matériel en passant) était le dernier pansement à arracher pour me libérer du passé, ou tout du moins de son moins joli profil.
Dès lors, et après quelques temps à papillonner pour oublier (un peu) que j'étais une adulte avec un avenir rien qu'à elle,  mes obscures peurs infantiles, n'ont plus été absorbées par aucun "doudou" fusse-t-il en chair et os. Piégée au  pied du mur de mon célibat en tête à tête avec ces dernières, je me suis mise à les dompter, pour finir, peu à peu, par les laisser s'évaporer, loin, très loin, et avoir comme un soupçon de nostalgie en repensant à ces blessures qui n'en sont plus.

Enfin voilà, j'adore relire mes vieux posts ... En plus, des fois, je suis drôle.

"Non mais t'as vu l'heure ?" - Ha ? ça non plus je n'ai pas ? Quelqu'un pour me dire de me coucher parce que je vais être fatiguée demain ? - Aaaaaaaahhh, c'est moi la maman !!! Ok ! autant pour moi...
Bisous - Bonne nuit alors !

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