Last days ... But not least

Toute une vie à attendre le bonheur ...
Le bonheur ne s'achète pas, ne se choisit pas, il n'est pas, mais peut être partout.
Quand, ce jeudi matin, ma fille m'apparut, là, posée sur ma poitrine, sa peau, son odeur, sa chaleur, ont recouvert mon cœur d'une douce couverture, légèrement chaude, mais pas trop, un immense hâle de douceur et de tendresse ... Et toutes les fractures, les crevasses et autres hématomes encore douloureux ont disparu sous cet épais manteau d'amour et de bonheur sans fin.
Les semaines, mois et années sont passées, et la vie s'est installée dans une réalité sans créativité ... Une révolution s'était amorcée, mais aucun vrai leader ne fut suffisamment inspiré pour nous guider sur la voie de la plénitude. 
Le Régime qui allait régner ne laisserait aucune place à la Démocratie, emprisonnant avec lui tous les courants artistiques qui ne demandaient alors qu'à s'exprimer.

Ce Régime totalitaire a été renversé ... Et comme après tout renversement, seul reste le chaos. 
Devant moi, chaque matin, se dessinait un paysage de ruines, un impressionnant gouffre sans fond, et flottait tout autour de mon esprit une mélancolie malodorante.

La vie m'a heureusement fait les plus beaux cadeaux qu'il est possible de recevoir sur lesquels il me suffit de poser le regard pour retrouver un paisible sentiment d'amour inéluctable. Grâce à ce pouvoir incontrôlable qu'ont ces deux êtres sur mon âme, aucune rancœur n'a pu s'installer ; et ainsi aujourd'hui j'absorbe, je capte, j'attrape au vol tous les petits bonheurs qui me frôlent ... aussi éphémères soient-ils !

Et c'est pourquoi après cette dernière séance improvisée (Last days of Summer), une seule évidence m'apparaît : il suffit d'accepter de recevoir les présents que la vie nous fait, pour qu'enfin les beaux moments chassent à grands coup lattes les coups durs.



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