Décentralisation
Depuis quelques temps, il me
semble que mes neurones ont plié bagage pour se payer un trip genre « Burning
Man » cession 2014. Ils virevoltent dans ma boîte crânienne, tels des révolutionnaires
anarchistes ne me laissant aucune chance de les cadrer … J’avoue que la volonté
me manque quelques fois pour exercer l’autorité qu’il se doit sur mon esprit.
S’accompagnant d’un emploi du
temps que je m’acharne à remplir pour ne pas me retrouver confrontée au vide
abyssal d’un créneau non occupé, timing dans lequel je suis allée glisser (avec
un chausse-pied et de la vaseline) des activités et occupations supplémentaires
pour m’assurer ne pas pouvoir oxygéner ma créativité littéraire. A cela ajoutez des bagages, la famille, une rage de dents, une contamination virale
intra-professionnelle … Et je sens que les forces m’abandonnent !
C’est comme si toute l’énergie
que je suis capable de produire était en train de s’enfuir se retournant au
passage en me narguant d’un « ah bah voilà, t’es maligne maintenant, tu ne
m’attraperas pas jamais ! ».
J’ai beau usé de tous les outils
et astuces comme un agenda papier et électronique, des listes, des rappels,
laisser traîner les choses évidentes dans le passage pour ne pas pouvoir y
couper. Tout se gère, mais l’étrange sensation qu’une énorme vague de coton est
en train de me submerger pour finir par m’envelopper avant de m'enfermer dans une
boîte insonorisée vient me déstabiliser pour produire la sensation d’être
dépassée.
Peut-être est-ce ce temps sans
enfants qui est arrivé dans ma vie et que je ne sais occuper correctement, n’ayant
fonctionné dans ma vie d’adulte que par rapport à d’autres. Ou serait-ce mon
incapacité à reconnaître, accepter que ce temps soit plus souple et moins
construit comme s’il fallait que tout soit cadré, constamment. Quand arrive un
passage où tout est un peu plus flou, tout aussi animé et captivant, il suffit
que le corps lâche un peu de leste, et je me retrouve perdue avec ce
questionnement sur ma capacité à comprendre ce qui m’arrive.
Voilà, c’est sûrement le coup de
mou du mois d’Octobre … Ou le traitement des dents … qui sait ?!
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